Le secteur éolien s’est fortement développé partout à travers le monde. Que ce soit en Allemagne ou au Danemark ou encore au Portugal, le marché de l’éolien est en pleine croissance et offre de nombreuses opportunités à toute entreprise ayant des compétences dans ce domaine.
Au niveau de la Région wallonne, de nombreuses entreprises sont déjà présentes dans ce secteur, notamment au niveau de la sous-traitance de la fabrication de composants, de l’exploitation, de la maintenance…
Fin février 2013, le Gouvernement wallon a adopté un nouveau Cadre de Référence éolien qui donne les lignes directrices pour le développement des futures capacités éoliennes de la Wallonie à installer. Ainsi, il prévoit l’ouverture du capital des projets aux citoyens et aux communes jusqu’à maximum 24,99% chacun.
Mi-2014, les 281 éoliennes wallonnes fournissent l’équivalent de la consommation électrique de 308.000 ménages, soit 27% de la consommation électrique résidentielle. Le Gouvernement wallon veut passer d’une production de 1.429 GWh (641 MW installés) actuellement à une production totale de 3.800 GWh d’ici 2020.
Le grand éolien subit ces dernières années un fort ralentissement de sa croissance. De nombreux recours au Conseil d’Etat en sont les principales raisons. Ainsi 33 projets (557MW) étaient début 2014 en attente. La cartographie des zones d’implantation, censée faciliter le développement, après de nombreux réactions, a finalement été retirée.
Pour atteindre l’objectif 2020 de la région wallonne, la SOFICO (Société de Financement Complémentaire des Infrastructures) a également décidé d’expérimenter la technologie du petit éolien le long des autoroutes et des voies navigables. Le projet « Routes du Vent » prévoit de la sorte l’installation de 30 éoliennes de 50kW sur quatre sites pilotes.
Taille : de moins de 1 kW à plus de 3 MW…
Sur base de la puissance de l’éolienne, il est possible d’établir la classification suivante :
Dénomination | Puissance (kW) | Application |
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Micro | 0 - 1 | En général pour couvrir des besoins très limités et sites isolés (par exemple, des sites de pèche, des bateaux, des caravanes). |
Mini | 1 - 10 | Essentiellement pour recharger des batteries sur des sites isolés du réseau, les plus puissantes peuvent servir pour l'alimentation domestique hors du réseau (maisons isolées). |
Midi-éolien | 10 - 100 | Elles balayent un spectre assez large allant de rotors de 3 à 10 m de diamètre. C'est typiquement le genre d'éoliennes proposées pour les particuliers. |
Petite commerciale | 100 - 1000 | Elles sont typiquement conçues pour les petites entreprises, les fermes, ... mais il existe très peu de modèles produits dans cette gamme. |
Moyenne commerciale | 1000 - 3000 | Elles sont typiquement utilisées pour les applications commerciales dans des fermes, des usines, des entreprises voire des petits parcs éoliens. |
Grande commerciale | 3000 - ... | Ce sont les éoliennes que l'on trouve dans les parcs éoliens modernes, ce sont aussi les plus efficaces. |
Source : energieplus-lesite.be & APERe
Plus simplement, l’on retiendra :
- Petit éolien = quelques kW
- Moyen éolien = une (quelques) centaine(s) de kW
- Grand éolien = un (quelques) millier(s) de kW
Situation : onshore ou offshore
Le terme anglais « offshore », utilisé pour les éoliennes offshore installées en mer, signifie littéralement « hors côtes », par opposition aux éoliennes terrestres ou « onshore ». Bien que les éoliennes offshore fonctionnent selon le même principe que les modèles terrestres traditionnels, une série de différences notables subsistent :
Onshore | Offshore |
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* Productible : variable (vent plus faible et moins constant : 2250 heures efficaces annuelles). * Développement & maintenance : Plus grande facilité de déplacement, de construction, d’installation et d’entretien. * Raccordement au réseau haute tension : court (10 à 12 km) * Production électrique : vente de la production électrique au prix du marché. | * Productible : plus élevé et constant (vent plus régulier : 3300 heures annuelles). * Développement & maintenance : Contraintes mécaniques et techniques beaucoup plus lourdes, difficultés d’acheminement du matériel et de sa pose plus grandes. * Raccordement au réseau haute tension : long (plus de 35 km). * Production électrique : par un système de tolérance dans les écarts de production, le tarif de rachat de l’électricité Offshore est supérieur à celui de l’Onshore. |
Notons que la combinaison de ces éléments rend difficile une analyse comparative de la rentabilité de l’onshore et de l’offshore. Néanmoins, le développement conjoint de l’on- et de l’offshore s’inscrit dans un contexte général de mix énergétique nécessaire et encouragé par l’ensemble des Régions et le fédéral. Il s’agit d’atteindre les objectifs et engagements européens en matière de production renouvelable et de réduction des gaz à effet de serre.
Axe : horizontal ou vertical
Parmi les technologies de l’éolien, l’on distingue typiquement les éoliennes dites à axe horizontal de celles à axe vertical :
- HAWT (Horizontal Axis Wind Turbine / Eoliennes à axe horizontal) : l’axe de rotation supportant les pales est horizontal. Les pales tournent dans un plan vertical. La majorité des éoliennes commerciales font partie de cette catégorie. Le rendement de ces éoliennes est supérieur à celui des éoliennes à axe vertical.
- VAWT (Vertical Axis Wind Turbine / Eoliennes à axe vertical) : l’axe de rotation supportant les pales est vertical. Ces éoliennes sont toujours bien positionnées par rapport au vent, et ne nécessitent dès lors pas de système d’orientation par rapport à la direction de celui-ci. Elles produisent moins d’énergie, mais sont résistantes aux turbulences. Les éoliennes à axe vertical sont particulièrement intéressantes pour des applications de petites voire de moyennes puissances.
Liens utiles
Pour plus d’information, consultez :
- Portail Energie de la Région wallonne (PDF du Cadre de Référence)
- eolien.be (facilitateur éolien : APERe)